Je publie l’éditorial que je n’ai pas eu le temps de déclamer lundi 21 dans l’émission.
L’emploi, un mot qui fait peur, surtout pour les personnes qui travaillent dans un train fantôme. Bouh ! Sans oublier aussi les personnes dont le métier est d’aller voir des films d’horreur au cinéma, ils ne sont pas bien nombreux mais je pense à eux jour et nuit. Cette semaine, l’emploi a été au centre des discussions, et c’est pourquoi en tant que personne très originale, j’ai décidé que cet éditorial serait lui aussi consacré à ce sujet. L’emploi, avant on appelait ça le travail mais comme la droite a décidé de dire que les fonctionnaires ne travaillaient pas, on a décidé d’appeler le fait de se rendre à un endroit pour y effectuer une tâche que l’on a pas forcément envie d’effectuer l’emploi. Autrefois, d’après ce que racontent les personnes ayant vécu avant le krach pétrolier, il suffisait de se présenter dans une usine pour y trouver un emploi, maintenant, pour être embauché en tant qu’ouvrier dans une usine c’est à peu près la même chose sauf qu’il faut avoir 2 ans d’expérience, un Bac pro, un piston, ne pas être agé de plus de 45 ans, avoir un nom bien français et ne pas être au chômage depuis plus d’un mois. Ce qui fait un marché de l’emploi assez équitable sauf pour les jeunes, les chômeurs, les vieux, les non diplomés, les personnes étrangères ou d’origine étrangères, et les enfants de pauvres sinon pour les autres c’est à peu près équitable. Toutes ces remarques ont entraîné cette interrogation en moi: à quelle température doit on cuire les courgettes afin de préserver tous leurs sels minéraux et leur croquant légendaire ? Non, ce n’est pas très sérieux comme problématique. La problématique de mon édito sera comment les problèmes d’emploi et de chômage se sont manifestés cette semaine ? Quelle longue introduction mais ce n’est même pas encore fini. En effet, je me dois en tant que bon élève qui a fait son magnifique plan en 3 parties de vous le dévoiler, et ce plan compte trois parties qui toutes trois riment avec trois, et m’ont permis de dire dans la même phrase trois fois le mot trois, du coup cinq fois maintenant. La première partie se nomme RSA et rime avec trois, la deuxième se nomme PSA et rime avec RSA mais aussi avec trois, et la dernière partie se nomme Pôle Emploi et ô mon dieu mais je n’y crois pas mais cela rime avec PSA RSA mais aussi avec trois, et devinez combien de fois j’ai dit trois, et bien quatre fois.
Trêve d’humour pas drôle de mathématicien rentrons donc dans cette première partie qui se nomme RSA.
RSA trois lettres peu reluisantes mais qui ont tout de même meilleure réputation que trois autres lettres comme par exemple au hasard DSK. Le RSA a remplacé le RMI, autre mot à 3 lettres depuis Juin 2009. Le RMI, Revenu Minimum d’Insertion, a été mis en place en 1988 sur l’ensemble de la France. Pour l’anecdote, d’après Wikipedia, le premier Revenu minimum garanti a été mis en œuvre par Henri Huot, en 1968, à Besançon, oui Besançon était 20 ans en avance sur l’insertion sociale des pauvres pour les gens de gauche, et 20 en ans en avance sur l’assistanat pour les gens de droite. J’ai juste envie de rappeler aux gens de droite que vivre grâce à la fortune, aux réseaux sociaux de ses parents, ou bénéficier de niches ou de boucliers fiscaux peut s’apparenter aussi à de l’assistanat. J’aimerais dire que les premiers revenus minimums d’insertion ont été distribué à Besançon, mais cette information n’est pas sure car provient de Wikipedia et la seule confirmation que j’ai pu en avoir provient d’une conseillère municipale PS, les mêmes qui nous font croire que Victor Hugo est bisontin.
Cette semaine, Nicolas Sarkozy, dans sa diatribe enflammée contre les fraudeurs à l’arrêt maladie, travailleurs non déclarés et employeurs de ces travailleurs au noir, a aussi inclus dans ces voleurs de ressources publiques les bénéficiaires de RSA. Bien sûr, les personnes qui bénéficient du RSA sont des fraudeurs. Qui n’a jamais rêvé de se retrouver exclu de la société avec l’indécente rétribution de 466 € pour les personnes sans abris et 410 € + 260 € maximum d’Allocations logement pour vivre. Ces personnes abusent, d’après le président de la république. C’est pourquoi dans ce discours contre la fraude, il a aussi annoncé que les personnes qui perçoivent cette prestation solidaire serait obligées de travailler 7 heures par semaine, contrairement à ce qui avait été annoncé par Laurent Wauquiez, il y a quelques mois, ce travail serait rémunéré.
Néanmoins, quelle tâche sera allouée à ces bénéficiaires du RSA. Il semble quasiment sûr que l’on ne pourra pas les faire travailler chez PSA, « la peuge » comme on dit un peu plus au Nord de Besançon, dans la ville qui a une équipe de foot là vers Belfort. Je dis qu’ils ne pourront pas travailler chez Peugeot car cette semaine, les syndicats ont annoncé qu’ils avaient récupéré des documents sur lesquels étaient inscrits que PSA prévoyait 5000 licenciements en France. Plan de licenciement démenti par le gouvernement ce mercredi à l’assemblée nationale, en effet, il ne s’agit pas de licenciements mais de suppressions de poste, ce qui change tout. Mais bon, même s’ils ne virent personne, il semble difficile qu’ils veuillent offrir des emplois, en ce moment, ils préfèrent aller exploiter des travailleurs plus dociles dans d’autres contrées.
Dans le privé cela semble difficile de trouver des emplois pour nos RSAistes étant donné l’état d’esprit actuel des employeurs, et l’on pourrait se dire que cette décision venant de l’état, il serait légitime que ces heures de travail imposées aux personnes bénéficiant du RSA, soit effectuées pour l’état et payé par celui-ci, en gros faire de ces RSAistes des fonctionnaires. Or, depuis 2007 la Révision Générale des Politiques Publiques, est mise en place et supprime 1 poste sur 2 de fonctionnaires partant à la retraite. Cela semble donc difficile pour nos RSAistes de pouvoir effectuer leurs 7 heures de travail hebdomadaire employés par l’état.
Ne leur reste donc plus qu’à postuler dans ces lieux de production qui ferment afin d’être délocalisées ou simplement démantelées. Enfin, seulement dans celles qui à l’exemple de FRALIB ou de SEAFRANCE risquent d’être reprises et gérées par les salariés, ces entreprises ayant eu des difficultés financières, il semble difficile que les RSAistes puissent effectuer leurs 7 heures de travail dans ces entreprises d’ici peu. Mais où allons nous pouvoir faire travailler ces RSAistes ? Allons nous devoir les supprimer ou les envoyer en Roumanie afin qu’ils ne volent plus les piscines des riches ?
Surtout que les chiffres du chômage sont alarmants, autour de 3 millions de chômeurs, ce chiffre ne fait qu’augmenter depuis 2007. Presque 1 millions de chômeurs de plus depuis 2007, mais qu’allons nous faire de ces personnes au RSA, comment les faire travailler pour contenter les personnes qui pensent que ces personnes sont de mauvaise volonté ? Vu le nombre croissant de chômeurs, on pourrait penser que ces personnes pourraient être employés dans les pôles emploi qui ont plus de travail. Bah, oui cela semble logique, plus il y a de chômeurs, plus pôle emploi a de travail donc de besoin d’effectif afin de traiter cet afflux de chômeur. Apparemment la direction de Pôle Emploi et par extension l’état, ne sont pas de cet avis. Je dis par extension l’état car jusqu’à dernier ordre Pôle Emploi est un service public. Donc l’état, probablement absorbé par l’éviction d’un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite ou l’élaboration d’un nouveau stratagème fiscal permettant aux riches de préserver leurs biens des sales pauvres, l’état n’a pas remarqué que depuis 2008 le nombre moyen de chômeurs suivi par un conseiller pôle emploi est passé de 85 à 200 voire même 250. Pour dire ça plus simplement un conseiller pôle emploi suit 3 fois plus de chômeurs qu’il en suivait en 2008. Et c’est sûrement pour cette raison que lundi dernier le syndicat SNU pôle emploi a lancé une mobilisation afin de dénoncer les conditions de travail des employés du pôle emploi. C’est peut-être aussi ce manque de suivi des chômeurs qui a entraîné l’un d’eux à effectuer une prise d’otage dans une agence pôle emploi le mois dernier. Malheureusement, cela n’a pas permis à cet homme de trouver un emploi, alors qu’une solution simple m’avait parcouru l’esprit lorsque j’eus été mis au courant de ce fait : pôle emploi aurait du embaucher le preneur d’otages afin qu’il s’occupe de la sécurité de cette agence et qu’ainsi il évite à l’avenir ce type d’incident de se produire.
Et c’est là qu’intervient la conclusion, car ce développement était structuré à la perfection et si je n’y mets pas de conclusion, j’aurai l’air d’un con. Quel rime magnifique, je devrais arrêter la radio pour me consacrer à la poésie, allez je suis un fou je vais faire ma conclusion sous la forme d’un poème que je vais déclamer avec une voix médiévale.
Dans nos temps où denrée rare est l’emploi
Notre président que je nommerai le Petit Nicolas
A transformé les bénéficiaires du RSA
En ignobles profiteurs, ne vivant que d’assistanat
Cependant ceux là ne trouveront pas d’emploi
Chez le lion rugissant de PSA Groooooa
Pendant ce temps chez Pôle Emploi
S’entend le travail du conseiller à l’emploi
Faire rimer emploi avec emploi
N’est pas très poétique je le vois
Heureusement, pour remédier à cela
Les politiciens ont les remèdes adéquats
A droite les riches on épargnera
A gauches les riches on taxera
A l ’extrême droite les immigrés on expulsera
Chez les écolos la nature on sauvera
Et au centre en fait on ne sait pas
J’espère chers chômeurs que je vous ai diverti, il vous faut au moins ça, car comme vous l’avez compris, je ne pense pas qu’il sera facile pour vous de trouver un travail, alors ne broyez pas de noir, dîtes vous que vous avez beaucoup de temps libre et que vous pourrez l’utiliser pour regarder de la merde à la télévision ou écouter des émissions débiles comme celles ci à la radio. Et si jamais vous vous embêtez encore, contactez moi, je sais comment occuper votre temps libre, venez faire le ménage chez moi. Qu’est ce que je suis philanthrope…
Pas de billets liés.